Depuis la mi-août, un collectif de citoyens engagés colle des autocollants sur des produits distribués en grandes surfaces.
L’action, menée dans plusieurs localités du pays (communes flamandes et bruxelloises, Liège, Huy, Andenne, Namur, Gembloux, Arlon) relève d’une campagne qui s’insurge contre la participation directe et indirecte de certaines entreprises au génocide commis contre le peuple palestinien.
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Des produits de marques comme Coca-Cola, Haribo, Nestlé ou de la marque Carrefour ont été visés pour leurs liens avec l’économie israélienne : ils ont été décorés d’une pastille autocollante sur laquelle figurent le message “Cet article finance le génocide” et un code QR renvoyant au site de Boycott Israël (https://boycott-israel.org/).
Les consommateurs peuvent y lire des informations quant à l’implication de ces entreprises dans un système économique décrit par les activistes comme d’exploitation et participant à l’occupation illégale du territoire Palestinien.
“Ce site indique l’impact faible ou élevé de ces produits sur le génocide. Au-delà des produits ménagers, on retrouve Google, Airbnb, Booking, Zara, … Notez toutefois que Puma ne devrait plus figurer sur cette liste depuis que la marque ne sponsorise plus la fédération de football israélienne” précise un Citoyen inquiet.
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Cette action se base sur un rapport rédigé par Francesca Albanese qui a expliqué lors du Conseil des droits de l’homme des Nations Unies à Genève le 3 juillet que la bourse de Tel Aviv a augmenté de 200 % au cours de ces 21 derniers mois et ce avec un gain de 67,8 milliards de dollars sur le seul mois écoulé. Sur base de ces données, elle conclut que certaines entités économiques considèrent l’occupation de territoires palestiniens par Israël comme des activités économiques banales. Elle parle d’appât du gain, en particulier en Cisjordanie rendu possible par des investissements croissants depuis le 7 octobre.
“Afin de mettre fin à ce génocide, l’indignation est nécessaire, mais aussi une cassure, une nécessité de rendre des comptes et le courage de démanteler ce qui rend ce génocide possible.”- Francesca Albanese, Rapporteure spéciale des Nations unies pour les territoires palestiniens occupés.
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L’action s’inscrit dans la campagne plus large de BDS (Boycott, Désinvestissement et Sanctions) inspirée des mouvements anti-apartheid sud-africains.
Elle a pour but de conscientiser les consommateurs sur l’impact qu’un boycott économique peut avoir et les inciter à acheter de façon éthique et critique.
“Les supermarchés jouent un rôle actif dans l’occupation en vendant des produits provenant de la colonisation israélienne ou d’entreprises soutenant l’armée israélienne,” disent les activistes.
“Les consommateurs peuvent faire la différence, même en étant à 3000km de Gaza. Chaque achat est un choix”.
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Plus d’informations quant aux entreprises concernées et le système économique sous-jacent sont à retrouver sur le site https://boycott-israel.org ou sur l’application “No Thanks”.
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Des citoyens inquiets
