Mobilité et rénovation urbaine, une alliance incontournable.

Le plan régional de mobilité de Bruxelles « Good Move » s’est retrouvé au cœur de la tempête lors des élections. Le plan visant à exclure le trafic de transit des quartiers résidentiels est devenu le bouc émissaire de presque tout ce qui va mal à Bruxelles, de la congestion à l’inaccessibilité en passant par le déclin économique. Mais même des thèmes sans rapport avec la mobilité y sont amalgamés. Selon certains, tout est de la faute de Good Move. Le fait que Good Move n’ait été mis en œuvre que dans six quartiers jusqu’à présent, avec d’excellents résultats dans et autour ces quartiers, semble ne pas compter.

Le quartier le plus emblématique en termes de réduction du trafic automobile est le centre historique de Bruxelles, le pentagone. Avec l’introduction du plan de circulation en boucles, le trafic automobile a diminué de 20 % et l’usage du vélo a également augmenté de 20 %. (*) Le nombre d’accidents a diminué d’un cinquième. La qualité de l’air s’est améliorée et les nuisances sonores ont sensiblement diminué. Le commerce tourne à plein régime et les habitants respirent à nouveau. Dans les rues scolaires piétonnes, les enfants marchent et roulent à vélo sans souci pour se rendre à l’école.

En tant qu’opposant notoire de Good Move, Georges Louis Bouchez déclare dans La Libre des 15-16 juin (**) que nous allons désormais gouverner le pays comme des ingénieurs. Dans d’autres médias, il ajoute qu’il a l’ambition d’enterrer le plan, ou comme il le dit lui-même : « Oui, nous allons mettre Good Move à terre ». Ce que sa critique combative du plan implique précisément n’est pas clair. Quel plan alternatif propose-t-il alors ? Cela n’est pas mentionné.