Philippe Geluck: “Sans l’écartement de ces gendarmes, nous en saurions plus sur Dutroux et ses réseaux”

Dutroux, un psychopathe isolé ou un membre de réseaux pédophiles au sein desquels certains notables côtoyaient des criminels ? Officiellement, c’est la première hypothèse qui a été retenue. Mais il a fallu pour cela écarter malhonnêtement deux gendarmes qui exploraient des pistes pouvant mener à des complicités haut placées. L’un d’eux, Aimé Bille, a voulu raconter comment les choses se sont passées pour rétablir son honneur et exiger la vérité à travers le livre « Dutroux : L’enquête assassinée ». Un témoignage remuant, soutenu par Philippe Geluck qui signe l’une des préfaces de l’ouvrage. (I’A)

L’affaire Dutroux a traumatisé la Belgique et, au-delà, le monde entier. L’horreur absolue s’est abattue sur des enfants et des jeunes filles, d’abord dans une sorte d’indifférence médiatique consternante et une apathie judiciaire effarante. Et puis, un jour, après des mois d’errements incompréhensibles (et sans doute dirigés) de plusieurs corps de police, un juge d’instruction (Jean-Marc Connerotte) et un procureur du Roi (Michel Bourlet) firent arrêter Marc Dutroux et plusieurs complices. La libération de Sabine et Lætitia et la découverte des corps martyrisés de Julie, Mélissa, Ann et Eefje, donna le macabre coup d’envoi à ce qui allait devenir « l’affaire Dutroux ».