Partout les banques centrales annoncent des pertes financières pour cette année et les suivantes. On parle de 8 à 9 milliards d’euros pour la banque nationale de Belgique, de 150 milliards de livres pour la banque d’Angleterre, de 100 à 150 milliards €/an pour la zone euro. Le citoyen non-spécialiste des questions monétaires se pose les questions suivantes :
- Comment la banque centrale, organisme d’intérêt public, peut-elle faire des pertes alors qu’elle détient un monopole sur la création des liquidités monétaires et qu’elle est censée les prêter moyennant encaissement d’un intérêt ?
- Ces pertes sont-elles graves? Mettent-elles l’institution en danger ? Compromettent-elles la pérennité de l’euro ?
- Les contribuables devront-ils éponger ces pertes d’une manière ou d’une autre et, inversement, à qui profite ces pertes ?
- La situation peut-elle se dégrader, les pertes s’accentuer ?
- Dans le fond, tout ça est-il bien normal? N’est-ce pas le signe d’un dysfonctionnement plus fondamental ?