Étude de provocation ISSeP-Sciensano sur l’électrohypersensibilité

Une étude conçue pour ne rien trouver ?

Nous, associations en lien avec les enjeux sanitaires liés à l’exposition aux rayonnements
électromagnétiques, nous interrogeons sur les manquements et biais de l’étude menée par l’ISSeP-Sciensano : choix controversé de mener une étude de provocation, absence de mesure de marqueurs biochimiques, absence de publication revue par des pairs avant la communication vers la presse, nombre trop faible de participants pour en tirer des conclusions statistiquement valables, manque d’expertise médicale des investigateurs sur le sujet… Des questions se posent aussi sur de potentiels conflits d’intérêt. Nous demandons à ce que l’étude de l’électrohypersensibilité (EHS) se fasse désormais avec des moyens validés internationalement (prise de sang, écho-doppler transcrânien…) et par une équipe experte dans la clinique de l’électrohypersensibilité, et libre de tout soupçon de conflit d’intérêts.

Contexte

Des chercheurs de l’ISSeP et Sciensano ont récemment diffusé les résultats d’une étude sur les liens possibles entre l’exposition aux champs électromagnétiques et les symptômes de l’électrohypersensibilité (cf. leur communiqué) dont les informations ont été reprises par la presse (La Libre, Le Soir).

Sollicitées par les investigateurs aux prémices de l’étude, une partie des associations signataires de ce communiqué avaient refusé d’encourager leurs membres à y participer. La raison en était que l’inadéquation du protocole et les manquements futurs de l’étude se laissaient déjà présager dès sa conception. Dans le texte ci-dessous, nous expliquons les défauts fondamentaux et les questions que nous nous posons.