La guerre du capital contre la vie et les citoyens

Jusqu’il n’y a pas longtemps, la grande question sociale a été celle de la lutte du travail contre les prétentions du capital d’être propriétaire du travail.

Depuis une dizaine d’années, la question sociale mondiale est devenue la lutte de la vie contre les prétentions à l’appropriation, à la domination du capital sur la vie et sur tous les habitants de la terre.

Trois mécanismes : marchandisation, privatisation, financiarisation
Cette lutte s’est manifestée à travers des processus d’appropriation, de domination forte de la part du capital par trois mécanismes. Le mécanisme de la marchandisation, tout doit être réglé sur le marché, tout devient marchandise. La privatisation : tout doit être bien économique privé. Le public a disparu de l’agenda des priorités des dominants et tout le monde a accepté que la privatisation soit le mécanisme à travers lequel la propriété de la vie soit dominée par les intérêts économiques, notamment financiers. Voilà le troisième processus, c’est la financiarisation.


By Riccardo Petrella

Riccardo Petrella Italien, né en 1945, vivant à Bruxelles, professeur honoraire de l’UCL et professeur honoris causa de nombreuses universités, Riccardo Petrella se définit comme chercheur, académique, “engagé pour transformer le monde”. Fondateur en 1997 du Comité international pour un contrat mondial de l’eau, suite à son “Manifeste de l’eau”, et fondateur en 2018 de l’Agora des Habitants de la terre, il concentre son action militante sur les sujets de l’eau et les communs. Agora des Habitants de la Terre L’Agora des Habitants de la Terre à été créée fin 2018 en Italie par des citoyens ressortissants de l’Allemagne, de l’Argentine, de la Belgique, du Brésil, du Cameroun, du Chili, de l’Espagne, de la France, de l’Inde, de l’Italie, du Liban, du Portugal, du Québec (Canada) et de la Suisse.