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Sur la protection de l’environnement et de la santé publique

Au-delà d’une controverse sur la dangerosité d’un pesticide, l’affaire cristallise la crise de confiance actuelle dans le système européen d’évaluation et de gestion des risques sanitaires et environnementaux. La Commission a ainsi été condamnée le 16 décembre 2015 par le Tribunal de l’Union européenne pour son inaction sur le dossier des perturbateurs endocriniens. Deux mois plus tard, le médiateur européen, dans une décision sévère, fustigeait le laxisme bruxellois en matière d’autorisation des pesticides. Mme Royal (Ministre française de l’Environnement) et M. Andriukaitis (Commissaire européen à la santé) en ont d’ailleurs convenu lors d’une récente entrevue: “il faut changer les règles de fonctionnement du système”.

Extrait de l’article Bataille sur l’avenir du glyphosate en Europe, Stéphane Foucart, Le Monde, 7 mars 2016 (édition abonnés)

 

Sur le manque de transparence au Parlement européen

Les eurodéputés peuvent formuler oralement ou électroniquement une demande de correction de vote (jusqu’au vendredi minuit, la semaine suivant la séance au Parlement). La correction ne peut pas changer l’issue du scrutin mais apparaît bel et bien dans les archives des votes du Parlement européen.

Une correction de vote peut servir à se positionner publiquement sur un sujet tout en obéissant aux consignes de vote du parti. Une technique qui permet de ne pas avoir à assumer et expliquer publiquement son vote.

Selon un eurodéputé contacté par Euractiv, ces corrections nombreuses reflètent «l’incompétence des élus» et leur difficulté à comprendre et suivre les votes.» (…) «une assistante parlementaire française conteste qu’il s’agisse d’incompétence. Pour elle, il s’agit très souvent d’«affichage politique»«Cela leur permet de se couvrir.»

Extrait de l’article Les eurodéputés français se trompent souvent de vote au Parlement européen, Gary Dagorn, Le Monde, 7 mars 2016