Alors que la 21ème Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes a eu lieu le 25 novembre dernier, l’État belge ne fournit toujours pas de chiffres officiels sur l’étendue de ces violences.

La Belgique ne respecte pas encore entièrement la Convention du Conseil de l’Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l’égard des femmes et la violence domestique (dite « Convention d’Istanbul ») qu’elle a pourtant ratifiée en 2016. Un rapport de la coalition « Ensemble contre les violences faites aux femmes » publié en 2019 note ainsi que les mesures ne sont pas uniformes sur tout le territoire et qu’il n’y a pas de plan d’action contre les violences faites aux femmes et les violences conjugales en Communauté flamande. Il n’y a pas non plus de budget propre à la lutte contre ces violences en Belgique et aucun recensement des violences faites aux femmes n’est effectué puisque les données officielles sur la criminalité ne font pas de distinction de genre. Les associations se basent donc sur des études ou sur les chiffres de la police, mais ceux-ci sont nettement inférieurs à la réalité.