POUR participe à l’élaboration collective d’un monde meilleur
La crise sanitaire que nous devons tous affronter par la grâce du coronavirus nous pousse à réfléchir à quelle devra être, demain, l’organisation de nos sociétés pour ne pas poursuivre comme des moutons l’actuelle logique suicidaire. Dans cette perspective, POUR souhaite publier textes et vidéos qui illustrent quelles seront les leçons que nous devrons retenir collectivement pour que « le jour d’après » ne ressemble pas aux « jours d’avant ». Dans ce 37ème Corona carnet, Paul Hermant1, s’interroge sur ce qui se passe aux États-Unis. A.A. |
Psychopathologie du dirigeant occidental. L’injection de désinfectant dans les poumons (le poumon, le poumon, vous dis-je !) et les séances d’UV que la présidence états-unienne préconise contre le Covid-19 achève presque de décrédibiliser la fonction et le statut même du primus inter pares car franchement qui pourrait se réjouir de devenir président après cela, après ce désastre pour la pensée, et qui pourrait s’enorgueillir d’assumer la continuité d’un État dans cet état-là ? Courage à Joe Biden, courage à toutes celles et tous ceux qui briguent aujourd’hui des investitures désinvesties. Le bout du bout de la démocratie est visible depuis un bon bout de temps maintenant, mais aujourd’hui que nous nous approchons plus encore de cette chose indistincte que nous apercevons au loin, nous nous rendons compte que la démocratie représentative était un glacier en pleine fonte et que ce que nous voyons qui surnage est un brimborion, une bagatelle, un bibelot, une breloque, une bricole, une broutille, un chapeau pointu turlututu, ce que la démocratie délégative portait sur la tête était une plaisanterie chauve.
J’ai devant les penseurs des États-Unis le même étonnement, mais à l’envers, que devant le classement Pisa des écoliers flamands. A quoi ça sert de caracoler en tête de l’intelligence scolaire si c’est pour finir par voter fasciste, je me demande, s’agissant de la mère Flandre ? Comment un pays qui a élu Donald Trump peut-il en même temps avoir fourni le temps et la qualité d’études nécessaires pour former un esprit comme celui du sociologue Andrew Lakoff, je me demande s’agissant des États-Unis d’Amérique ? (En fait, je pense connaître la réponse aux deux questions, mais je vais la garder pour moi un petit moment).