« Qu’on ait ou non des griefs personnels à son égard, détester la police est une position politique. Dans une société capitaliste, raciste et patriarcale, choisir le camp des opprimé-e-s, des exploité-e-s et des tyrannisé-e-s, c’est compter la police parmi ses ennemis. » Dès la première de couverture, l’ouvrage de Gwenola Ricordeau, 1312 raisons d’abolir la police, commence fort. Mais pourquoi donc vouloir abolir la police ? Ne peut-on envisager de la réformer ? La police nous protège-t-elle ? Si pas, quel est donc son rôle ? Autant de questions qui trouveront réponse dans l’ouvrage collectif dirigé par Gwenola Ricordeau, que nous avons eu la chance de rencontrer. Nous la remercions encore pour cet échange, ainsi que son ouvrage qui est limpide et de salubrité publique.
Gwenola Ricordeau est professeure associée en justice criminelle à la California State University, Chico et membre du conseil scientifique de l’Institut des Amériques. Ses recherches portent en particulier sur les proches des personnes incarcérées, la sexualité en prison et les formes de patrimonialisation et de mise en scène de la pénalité. Elle a publié Les détenus et leurs proches. Solidarités et sentiments à l’ombre des murs (Autrement, 2008); Pour elles toutes : femmes contre la prison,