Donald, le grossier peroxydé, est donc de retour, clown triste, impérialiste, réactionnaire, illibéral, anti-immigré, anti-féministe, anti-services publics, anti-syndical, anti-genre, anti-écologie (1), anti-impôts et revanchard. Il sera le 47ème président des États-Unis le 20 janvier 2025 et n’aura, pour ce faire, pas besoin de faire prendre d’assaut de manière armée le Capitole à Washington.
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De mauvais numéros de cirque, dans lesquels envoyés spéciaux, commentateurs convenus et spécialistes convenables, font assaut d’explications pseudo-comportementales, superficielles ou dérivatives
Ce retour est une bien mauvaise nouvelle pour le peuple américain et pour les peuples du monde.
La soirée et les lendemains électoraux, pour ce que nous en avons suivi, furent de nouveau “des plus passionnants”, ressemblant de plus en plus à de mauvais numéros de cirque, dans lesquels envoyés spéciaux, commentateurs convenus et spécialistes convenables, présentés supposés objectifs, de droite ou de gauche, font assaut d’explications pseudo-comportementales (2), superficielles (3) ou dérivatives (4) pour nous expliquer, “what’s a surprise”, pourquoi Donald, le grossier peroxydé, a gagné et pourquoi Kamala, ce clone de Joe, a perdu.
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Aucune explication ou début d’analyse sur quelques éléments pourtant évidents mais par ailleurs soigneusement occultés
Malheureusement, mais faut-il s’en étonner, aucune explication ou début d’analyse sur quelques éléments pourtant évidents mais par ailleurs soigneusement occultés.
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Je n’en citerai que trois.(5)
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➡️ Tout d’abord, alors qu’on nous a entretenu depuis plusieurs semaines, sur base de sondages “tous plus sérieux les uns que les autres”, sur une compétition “dans un mouchoir de poche”, Donald et Kamala faisant la course en tête, quasi encolure contre encolure (comme dans une belle course de chevaux à Deauville ou à Wimbledon), “quasi impossible à départager sans plusieurs jours d’attente”, cette approche structurant en conséquence, aux USA comme en Europe, la grande partie des informations, des commentaires et des reportages connexes fournis pendant les semaines de campagne électorale, le résultat fut au contraire rapide et incontestable.
Peu de commentaires de tous nos doctes spécialistes “es information” sur ce gigantesque plantage de “l’information” et de son système de production des informations.(6)
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Ces chiffres restent systématiquement occultés durant la soirée électorale (et les lendemains qui déchantent)
➡️ Ensuite, alors que, durant la soirée électorale, une simple recherche Google nous apprend, sur base des données d’Associated Press, par ailleurs la référence primaire unique des résultats électoraux, que 97,8 millions d’électeurs américains (chiffres au 10/11 à 12h; 98,7 millions, chiffres le 09/11 à 22h42; 99,3 millions, chiffres le 08/11 à 21h45; 105 millions, chiffres le 07/11 à 5h19) n’ont pas voté à l’élection présidentielle de 2024, alors qu’ils n’étaient que 79,5 millions à ne pas voter à l’élection présidentielle de 2020 (victoire de Joe Biden) et 94 millions à ne pas voter à l’élection présidentielle de 2016 (victoire de Donald Trump), ces chiffres restent systématiquement occultés durant la soirée électorale (et les lendemains qui déchantent) et aucun début d’analyse et aucun début d’explication n’est fourni sur le qui, le pourquoi et le comment ont conduit quelques 18,3 millions d’électeurs américains (qui ne sont pas “des petits hommes verts venus de Mars en 2020 puis y être retournés en 2024”, mais des hommes ou des femmes, afro-américains, blancs, latinos, d’origine arabe ou juive ou métis, ouvriers, employés, paysans et indépendants, en activité, chômeurs ou pensionnés, mariés, pacsés, célibataires ou veufs, avec ou sans enfants, jeunes, d’âge moyen ou personnes âgées, heterosexuel-le-s ou homosexuel-le-s et, selon la stratification sociale des États-Unis, majoritairement membres des couches populaires, ouvrières et de la petite classe moyenne) à ne pas voter en 2024 alors qu’ils et elles avaient voté en 2020 (et probablement pour près du quart en 2016), cette abstention étant très majoritairement en défaveur de Kamala Harris.
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L’avalanche médiatique des termes utilisés donne l’impression la nuit électorale que Donald, le grossier peroxydé, aurait progressé fortement en voix, ce qui n’est pas le cas
➡️ Enfin, autres chiffres, toujours sur base d’Associated Press, également occultés durant la soirée électorale et pas vraiment analysés et commentés même les lendemains qui déchantent. Donald, le grossier peroxydé, gagne avec quelques 74,6 millions de voix (chiffres 10/11, 12h; 74,3 millions de voix, chiffres 09/11, 22h42; 73,6 chiffres 08/11 à 21h22; 72,6 millions de voix le 07/11 à 5h19), soit seulement 0,6 millions de voix de plus (eh oui, l’avalanche médiatique des termes utilisés donne l’impression la nuit électorale que Donald, le grossier peroxydé, aurait progressé fortement en voix, ce qui n’est pas le cas) qu’en 2020 (il avait perdu avec 74 millions de voix) et 8,6 millions de voix de plus qu’en 2016 (il avait gagné avec 66 millions de voix). Kamala, le clone de Joe, perd en 2024 avec 70,9 millions de voix (chiffres 10/11 a 12heures; 70,4 millions de voix, chiffres 09/11 à 22h42; 69,2 millions de voix, chiffres 08/11 à 21h22; 67,9 millions de voix le 07/11 à 5h19), soit, “excusez du peu”, près de 10 millions de voix de moins (-13,5%) que Joe Biden en 2020 (il avait gagné avec 81 millions de voix) et près de 8 millions de voix de plus qu’Hillary Clinton en 2016 (elle avait perdu avec 63 millions de voix).
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Donald n’a donc pas gagné, ce sont le Parti Démocrate, Joe Biden et Kamala Harris qui ont perdu.
Visiblement, on peut constater (dès la nuit électorale) que les voix n’ont pas manqué à Donald, le grossier peroxydé (qui ne progresse que faiblement par rapport à 2020), si elles ont manqué, et c’est peu dire, au camp démocrate de centre droit (vous lisez bien, on n’a pas écrit “de gauche”).
Donald, le grossier peroxydé, et ses promesses “à tout va” de diminutions d’impôts et d’augmentations des droits de douane à 20% (qui, bien entendu, ne vont pas augmenter l’inflation aux États-Unis, première cause de la perte de pouvoir d’achat des couches ouvrières et de la petite classe moyenne), n’a donc pas gagné, ce sont le Parti Démocrate, Joe Biden et Kamala Harris qui ont perdu.
Pour des motifs si apparents et si évidents qu’il est de bon ton, entre envoyés spéciaux, commentateurs convenus et spécialistes convenables, de ne pas les évoquer publiquement (il est vrai que, dans le système médiatique, l’on évoque rarement les questions qui portent vérité puisqu’elles fâchent réellement et profondément).
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Kamala Harris ayant fait beaucoup campagne avec des vedettes du show business mais beaucoup moins avec Bernie Sanders, de gauche sociale
Si l’on a vu Joe Biden et Kamala Harris chacun sur un piquet de grève de l’UAW en 2023 lors de la grève “pour de meilleures conditions salariales, pour la hausse des contributions patronales aux assurances collectives et pour le rétablissement de l’indexation salariale (négociée conventionnellement donc non automatique)” contre les Big Three de l’automobile (grèves que 75% des américains déclaraient soutenir selon les sondages) et si Shawn Fain, dirigeant national de l’UAW, a eu la parole lors d’un meeting de Kamala Harris pour lui apporter son soutien (au contraire du syndicat des Teamsters, pourtant également à la pointe dans les grèves des entreprises de transport et de livraison sur des revendications similaires, qui n’ont soutenu ni Harris ni Trump), Joe Biden n’est pas parvenu à faire adopter la proposition parlementaire non gouvernementale du PRO ACT, visant à simplifier la création de syndicats et l’exercice du droit de grève
(7), ni la proposition parlementaire non gouvernementale de hausse du salaire minimum fédéral (8). Également, aucun candidat de gauche (tel Bernie Sanders en 2016 et en 2020) et aucun candidat de centre gauche (tel Élisabeth Warren en 2020) n’était présent lors des primaires démocrates présidentielles de 2024 ni lors de la campagne électorale présidentielle de 2024, Kamala Harris ayant fait beaucoup campagne avec des vedettes du show business mais beaucoup moins avec Bernie Sanders, de gauche sociale.
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Personne en 2024 pour casser effectivement la myopie macroéconomique de l’appareil de centre droit du Parti Démocrate quant à la situation économique réelle des couches ouvrières et populaires
En 2016, Sanders représentait 13,2 millions de voix sur les 30,2 millions de voix lors de la primaire présidentielle démocrate, et en 2020, Sanders et Warren représentaient 12,3 millions de voix sur les 34,9 millions de voix lors de la primaire présidentielle démocrate, pour 11,29 millions de voix pour Joe Biden sur 12,7 millions de voix lors de la primaire présidentielle démocrate de 2024
(9). Outre une mobilisation beaucoup plus faible des électeurs démocrates et des soutiens externes lors de la primaire démocrate de 2024, personne en 2024 pour casser effectivement la myopie macroéconomique de l’appareil de centre droit du Parti Démocrate quant à la situation économique réelle des couches ouvrières et populaires et de la petite classe moyenne américaines, essentiellement non diplômées universitaires, et pour mobiliser les électeurs abstentionnistes et les électeurs intermittents de ces couches populaires, ouvrières et employées, et de la petite classe moyenne.
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Joe Biden a hérité de la gestion désastreuse du Covid par Donald Trump et des poussées inflationnistes qui ont suivi et est parvenu à rétablir un certain équilibre macroéconomique.
Certes, le chômage est faible aux USA et l’emploi se crée, essentiellement dans le secteur des services, mais il est très précaire et très mal rémunéré. Les citoyens américains ne sont heureux ni de l’augmentation des prix alimentaires (de près de 15% sur 2022 et 2023), ni des augmentations des primes personnelles d’assurances soins de santé (destinées à compenser tant l’augmentation des honoraires des prestataires médicaux et paramédicaux que l’augmentation des coûts du système hospitalier) ni des augmentations du coût des emprunts hypothécaires ou des loyers (ces 2 derniers ayant doublé en 4 ans dans certaines situations nombreuses) ni des augmentations de prix d’un certain nombre de services. Certes, toutes ces augmentations nourrissent la croissance (macro)économique des secteurs économiques concernés mais occasionnent des pertes du pouvoir d’achat des revenus salariaux des couches ouvrières et employées et de la petite classe moyenne.
Des aspects dont les cadres, bien rémunérés et membres des couches sociales supérieures, de l’appareil de centre droit du parti démocrate (cadres dont les revenus ont progressé ces dernières années aux USA comme ceux des couches supérieures dont ils participent), n’ont pas perçu la réelle et actuelle acuité.
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Ces pertes de pouvoirs d’achats expliquent par ailleurs depuis 2022 le retour de grèves dures, et gagnées
Avec la réapparition ces dernières années d’un syndicalisme plus militant, moins bureaucratique, plus offensif et moins proche des directions des (grandes) entreprises dans certains secteurs (10), ces pertes de pouvoirs d’achats, quand des bases syndicales organisées et combatives subsistent ou ont été mises en place, expliquent par ailleurs depuis 2022 le retour de grèves dures, et gagnées, que ce soient les dockers de la côte ouest des USA en 2022 (11), les travailleur-euse-s de l’UAW contre les Big Three du secteur automobile en 2023 (12), les 500000 Teamsters des trois principales sociétés de transport et de livraison de colis en 2023, les 45000 dockers de la côte Est des USA et du Golfe du Mexique (dont 25000 en renouvellement de convention collective) en octobre 2024, les travailleurs de Boeing en septembre-octobre 2024 et les travailleurs du secteur de la restauration collective et rapide de Californie (13).
Ils attendaient que les Démocrates mènent une politique ” à gauche”, ce qu’ils sont loin d’avoir fait
Des hausses salariales directes et indirectes valables pour les secteurs “syndicalement organisés et combatifs” mais pas pour les autres.
Si comme le constate notamment Robert Reich, économiste, démocrate, ancien secrétaire d’Etat au Travail et ancien conseiller de Bill Clinton, les électeur-trice-s américain-e-s ont voté “économie” en 2024, alors il faut constater que plus de 10 millions d’électeurs américains, qui, en 2020, dans un contexte antitrump polarisé, avaient voté pour Joe Biden, se sont abstenus, en 2024, dans un contexte antitrump polarisé, de voter pour Kamala Harris et se seraient abstenus de voter pour Joe Biden (sans voter pour Donald, le grossier peroxydé, comme le montre les résultats en voix) car ils attendaient que les Démocrates mènent une politique ” à gauche”, ce qu’ils sont loin d’avoir fait, et que les Démocrates s’engagent pour une politique “à gauche”, ce à quoi ils ne sont également pas engagés.
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On savait que, depuis plusieurs dizaines d’années, le parti démocrate avait remisé la question sociale au placard de sa pratique effective et avait perdu en conséquence le soutien d’une partie importante de la classe ouvrière blanche, quel que soit son genre. On doit constater, avec Bernie Sanders, qu’en 2024 que cette désaffectation commencerait également à s’étendre à la classe ouvrière afro-américaine et latino, qui, en plusieurs dizaines d’années, a gagné en importance et en consistance.
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Victor Serge
(Texte rédigé le 07/11 vers 6h, après le suivi de la nuit électorale, texte revu pour ce qui concerne les chiffres le 08/11 à 21h30, le 09/11 à 22h42 et le 10/11 à 12h. Toutes les informations et données utilisées dans cette chronique sont publiques).
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Notes.
(1)Sous son premier mandat, Trump a abrogé ou affaibli quelques 340 réglementations écologiques et environnementales, dont le moins que l’on puisse dire, est que sous le mandat de Biden, nombre d’entre elles n’ont ni été rétablies ni renforcées.
(2)Pseudo comportementales.
●”Les gens croient les fakenews”.
●” La grossièreté, cela marche “.
(3)Superficielles.
● “Les sondages de sortie des urnes montrent que Trump a progressé dans les segments des electorats afro-américain et latino et que Kamala Harris fait moins bien que Joe Biden dans l’électorat féminin”.
Des sondages basés sur les électeur-trice-s qui ont voté et qui acceptent de donner leur vote.
Quelles abstentions en 2024 par rapport à 2020 dans les segments des electorats afro-américain, latino et féminin au détriment de Kamala Harris par rapport à Joe Biden ?
Mathématiquement, une abstention en 2024 dans ces 3 segments au détriment de Kamala Harris a pour effet technique, sans progression du nombre de voix en faveur de Trump, d’augmenter la fraction exprimée en pourcentage de chacun des sous électorats en faveur de Trump (si le dénominateur ou total des voix du segment baisse du fait de l’abstention plus importante dans le segment, avec un numérateur de voix en faveur de Trump constant, la fraction en faveur de Trump en pourcentage augmente.) Ce qui n’indique pas une progression des voix, comme présenté, mais une progression relative.
●” Les voix de Jill Stein, candidate verte, ont manqué à Kamala Harris”, selon un direct du Wisconsin. Outre l’incertitude d’un report des voix “vertes” de Jill Stein vers Kamala Harris, dans le Wisconsin, Trump devance Harris de 30000 voix alors que Stein y fait 12966 voix. En 2024, Jill Stein fait nationalement 697489 voix, soit 55% de son score électoral de 2016 de 1255968 voix.
●”Kamala Harris fait moins bien que Joe Biden dans le vote des femmes, sauf pour les femmes diplômées”.
Est-ce un indice de pertes de voix dans le vote des femmes, comme présenté, ou également un indice de perte de voix dans le vote des electorats ouvrier-ere-s et de la petite classe moyenne ?
(4)Dérivatives.
●”Les USA ne sont pas prêts pour une femme présidente”.
●”Biden est parti trop tard et n’a pas eu le temps de former Kamala Harris suffisamment”.
●”On a trop exigé de Kamala Harris en trop peu de temps”.
(5)Un quatrième élément pourrait être cité, celui du vote des américains à l’étranger. Plus de 6 millions, ils ont été quelques 900000 à voter en 2020 et leurs votes avaient permis à Joe Biden d’emporter en 2020 l’Arizona et la Géorgie.
(6) Sondages.
En 2016, les sondages n’avaient pas estimé la victoire de Trump et en 2020, ils avaient surestimé l’écart (7 millions de voix) avec lequel Joe Biden l’a emporté.
Après la nuit électorale, les premières explications quant aux prévisions 2024 seraient qu’au centre des “erreurs” 2024, on trouverait la marge d’erreur des sondages, la “progression” de Trump (dans 80% des comtés) relativement à Kamala Harris s’effectuant, selon les sondeurs, dans la marge d’erreur des sondages, mais également les électeurs intermittents (qui ne votent qu’à des moments qu’ils considérent stratégiques) notamment des electorats afro-américain et latino.
(7) PRO ACT. Initiative parlementaire non gouvernementale visant à simplifier la création de syndicats et l’exercice du droit de grève, du député démocrate de Virginie Robert Scott déposée en 2019 à la Chambre fédérale des Représentants, réintroduite en 2021 (adoptée pour procédure d’examen favorablement à la Chambre avec le soutien de 4 députés républicains mais rejetée au Sénat), redéposée en 2023 par Robert Scott à la Chambre fédérale des Représentants et par Bernie Sanders au Sénat Fédéral.
Depuis 2019, la proposition non gouvernementale est soutenue par une importante coalition de syndicats et d’organisations sociales et communautaires tant au niveau fédéral que dans les Etats fédérés.
(8)Salaire horaire minimum fédéral. Fixe à 7,25 dollars depuis 2009 (soit 6,77 euros de l’heure, à comparer avec le salaire horaire minimum en Belgique de 12,57 euros en 2024), il a perdu près de 46% de sa valeur depuis 2009. Un premier projet de hausse a échoué sous Obama. Remis en avant depuis 2016 par Bernie Sanders et une coalition d’organisations syndicales et d’organisations sociales et communautaires tant au niveau fédéral que dans les Etats fédérés, le projet est de le porter au niveau fédéral à 17 dollars de l’heure. Un second projet de hausse à échoué sous Trump. Un projet d’initiative parlementaire non gouvernementale a été redéposé en 2023 par le Sénateur Sanders, soutenu par 31 sénateurs démocrates sur 50 et par 170 députés démocrates sur 204.
Outre le salaire horaire minimum fédéral, Etats fédérés, comtés et villes disposent également de compétences réglementaires les autorisant à fixer, pour leur territoire, un salaire horaire minimum supérieur au salaire horaire minimum fédéral, ce qui est généralement le cas. Également, les conventions collectives sectorielles, en fonction de leur territorialité (par ex, un Etat fédéré), peuvent fixer un salaire horaire minimum supérieur au salaire horaire minimum fédéral ou au salaire horaire minimum territoirial.
Sur la question du salaire minimum aux USA, voir sur POUR, l’article “L’histoire du salaire minimum aux Etats-Unis” et les 3 articles complémentaires à lire, de Mario Jodoin, 1 novembre 2024, en accès libre.
(9)Primaires présidentielles démocrates de 2024. Dont 530528 voix sur l’option “non engagé”.
(10)La reprise de l’UAW, syndicat de 1,2 millions de membres dont 700000 retraités et qui affilie plus largement que dans le secteur de la production automobile, par les syndicalistes offensifs et antibureaucratiques de l’UAWD – United All Workers for Democracy – de Shawn Fain, élu président de l’UAW en mars 2023 contre l’ancienne direction liée aux grandes entreprises de production automobile du secteur, repose sur 1 millier de militants et délégués de base organisés.
La stratégie actuelle de l’UAW est de travailler à reconstituer la classe moyenne salariée aux USA, et donc le salaire direct et indirect de celle-ci.
(11)Les syndicats des dockers de la côte Ouest des USA ne sont plus affiliés à la Confédération syndicale américaine AFL-CIO mais à la Confédération syndicale canadienne.
(12)Les grèves de l’UAW ont concernés les trois sociétés General Motors, Ford et Chrysler/Stellantis, avec de substantielles hausses salariales, la hausse des cotisations patronales aux assurances collectives de santé et de pension et le retour d’une indexation conventionnelle, sans avoir obtenu la suppression des plans de pension par capitalisation pour les engagés a partir de 2007, moins avantageux que les plans de pension antérieurs, ni la réduction à 32 heures par semaine du temps de travail, et ont eu comme effet de permettre, sans grève, des hausses salariales de 10% pour les travailleurs aux USA des sociétés de production automobile Toyota, Honda et Nissan parfois non syndicalisées. Les sites de production de Volkswagen et de Mercedes aux USA sont non syndicalisés et non concernés de ce fait par les gains obtenus.
(13) Une nouvelle convention collective fixe le nouveau salaire horaire minimum à partir du 1er avril 2024 à 20 dollars pour les 750000 travailleurs de la restauration collective et rapide en Californie.
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A LIRE sur les 10 procédures de vote en faveur de l’avortement dans divers États fédérés des USA, 7 victoires et 3 défaites, lesquelles procédures ont montré, quel que soit le résultat de la votation, des votes en faveur de la légalisation de l’avortement supérieurs aux votes en faveur de la candidate démocrate.
●”Les électeurs et les électrices ont massivement choisi de protéger l’avortement, même quand ils n’ont pas choisi Harris”, Jessica Washington, The Intercept, 08 novembre 2024, traduction DeepLcom, en accès libre.