Narco-capitalisme (2/6) : une production mondialisée

Narco-capitalisme – 2/6

Logique de marché oblige, l’évolution de la demande va engendrer une augmentation de l’offre, matérialisée par des lieux de production de plus en plus concentrés et des voies d’approvisionnement de plus en plus éclatées. Une mondialisation comme une autre en somme. (Renaud Duterme)

 

Aux premiers abords, le trafic de drogue semble épouser une logique Nord-Sud : la production au Sud, la consommation au Nord. Cette configuration est à nuancer (en particulier pour la consommation, objet de la quatrième partie de cette série de textes) mais force est de constater que le Sud global concentre encore aujourd’hui l’essentiel de la production des trois plantes (coca, pavot et cannabis) à l’origine d’une grande partie du commerce mondial de drogues. Si l’absence de gel combiné à une forte humidité contribue indéniablement à une production intensive de ces plantes, la prépondérance de ces cultures dans des pays dits en développement s’explique aussi par d’autres variables géographiques.

 

Une géographie stupéfiante

En effet, les principaux lieux de production concentrent des traits similaires, et notamment la combinaison d’un isolement spatial (rendu possible par la taille du pays, le relief ou la végétation) et d’une marginalité économique.

 

Illustration : capsules de pavot. Image par Nicky ❤️🌿🐞🌿❤️ de Pixabay