Gouvernements : quel bilan pour les droits des femmes ?

Depuis les élections de 2019, nous avons été marquées par une succession de chocs. Or on le sait : en temps de crise, ce qui semblait auparavant impossible peut devenir une réalité. En mieux… ou en pire ? Pour les femmes, en tous les cas, les gouvernements aux niveaux fédéral, régional et communautaire ont permis quelques avancées, qui ne doivent pas masquer la quantité d’espoirs douchés.

Depuis les élections du 26 mai 2019, notre société a été : ravagée par la pandémie mondiale de Covid-19 (février 2020), confrontée à de dramatiques inondations en Wallonie (juillet 2021) et à des canicules (été 2022) ainsi qu’à une guerre, encore en cours, sur le sol européen, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie (février 2022), ce qui a entraîné notamment l’explosion des tarifs du gaz et de l’énergie et la précarisation accélérée d’une partie de la population déjà en grande difficulté. Voilà pour le tableau, rapidement brossé.

Il y en a bien sûr eu d’autres, des crises, parfois plus structurelles et tout aussi ravageuses : pensons à l’épidémie des violences de genre (127 féminicides directs entre 2019 et 2023 recensés par la plateforme Stop Féminicide, ainsi que 3 féminicides indirects et 26 enfants assassiné·es dans un contexte de violences conjugales). Évoquons aussi le manque délibéré de places dans les centres d’accueil des toujours plus nombreux/euses exilé·es et la non-exécution de multiples décisions de Justice les concernant. Et les crises ayant heurté une série de secteurs essentiels – éducation, Justice, aide à la jeunesse, santé, biodiversité, etc. Impossible, dans une lecture féministe, de penser ces chocs en dehors du système néo-libéral global qui contribue à les produire, puis qui oblige les citoyen·nes (à travers les impôts, les taxes et les choix politiques et budgétaires) à réparer la société et payer la facture. De ces crises, qu’ont fait nos gouvernements ?