Les Néerlandais étaient appelés ce mercredi 6 avril à se prononcer via un référendum sur l’accord d’association entre l’Union européenne et l’Ukraine. Les seuls titres de la presse francophone donnent la mesure de la débâcle: double gifle pour l’UE, vote symbolique sur la légitimité de Bruxelles, nouveau coup dur pour l’Union européenne, rejet massif de l’accord, les Pays-Bas vers le «Nexit»? etc.
Comme Le Monde le souligne dans son analyse de l’après-scrutin, “personne ne s’y est trompé à Bruxelles et à La Haye: peu importe que le quorum requis (30%) pour que le scrutin soit valide n’ait été atteint que de justesse, peu importe que le vote lui-même ne soit que consultatif et que la participation ne soit que de 32% selon les dernières estimations: l’écrasante victoire du «non» (61,1%, selon des sondages à la sortie des bureaux de vote) est une mauvaise nouvelle de plus pour l’Europe.”
On lira avec intérêt l’interview donnée par Laure Ferrari au Figaro. Pour la directrice de l’Institut pour la démocratie directe en Europe (IDDE), ce résultat annonce le début de la fin de l’Union européenne. Tant il est vrai que si la Bérézina ne coule pas en Ukraine, elle se jette à ses frontières.
A moins de cent jours du «Brexit», le référendum sur la sortie éventuelle du Royaume-Uni de l’UE, les instances européennes ont du souci à se faire.