Le compteur de l’évasion fiscale vous dit à la seconde ce que l’on vous vole. 

Scène 1 du crime 

Dans le dernier numéro de notre Journal « POUR » consacré à l’injustice fiscale et titré « l’injustice fiscale tue la démocratie », en kiosque et en ligne depuis le 25 janvier dernier, nous vous donnions rendez-vous chaque mardi, à compter du 5 février 2019 pour vous parler de la « scène du crime » en question, car c’est d’un crime dont nous parlons. Nous y sommes !

L’évasion fiscale en langage commun et en termes citoyens.

L’évasion fiscale(1), – perte de recettes pour l’Etat- est une cause majeure de l’injustice fiscale. C’est une violence inouïe aussi froide qu’implacable exercée par une extrême minorité constituée de grandes entreprises et riches particuliers qui ont décidé de faire sécession d’avec l’extrême majorité de leurs concitoyens en ne consentant pas à l’impôt qu’ils devraient payer. Il s’agit en fait d’une volonté délibérée de « ne plus faire société » de la part de ceux qui détiennent la toute puissance financière. Imaginons ce que déclencherait une grève de l’impôt de la part de ceux qui y consentent ! Les puissants ne manqueraient pas de violemment stigmatiser la chose et de faire utiliser la force d’Etat pour briser la grève. Mais, c’est pourtant bien à une grève de l’impôt à laquelle ils se livrent ; un privilège qu’ils se sont octroyé, à leur usage exclusif et qu’un citoyen lambda n’a aucune chance de connaître. Si jamais vous étiez tentés de le revendiquer, vous n’auriez aucune chance : votre impôt est prélevé « à la source » par votre employeur qui lui ne paie pas le sien s’il est grande entreprise. Les gouvernants des Etats ont ainsi confié à leurs pilleurs la collecte de l’impôt de ceux qui ne peuvent s’évader : une véritable machine infernale.