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La finance et la bourse : pires ennemis de l’économie et… de l’environnement !

Ma précédente chronique montrait comment, contrairement aux idées reçues et rabâchées, les milieux d’affaires sont ennemis de la relance économique. Celle d’aujourd’hui s’attaque, tel qu’annoncé, à un autre tabou tenace : montrer comment la finance et la bourse sont sans doute les pires ennemis, non seulement de l’économie et de la relance économique, mais aussi de l’environnement.

Préambule 1

Pour bien suivre et comprendre les chemins paradoxaux dans lesquels nous nous engageons ici, il faut tout d’abord cesser de confondre « santé financière » avec « santé économique »[1] et ensuite sortir de la confusion, si soigneusement entretenue, entre multiplication-accumulation de « richesses » financières et bien-être de ce que l’on dénomme « économie réelle ». Autrement dit, cesser en particulier de confondre « valeurs à la bourse » avec « performances économiques ». Aujourd’hui, par exemple, savoir qu’une entité aussi irréelle-virtuelle qu’Amazon qui « vaut » en bourse plus de mille milliards de dollars (ou Yahoo, sans actifs ni bénéfices, qui « valait » en 1999… 80 millions de dollars) devrait nous inciter infiniment plus au pessimisme et à la crainte qu’autre chose ! Tout simplement parce que cette « valeur à la bourse » ne représente rien de plus qu’une « mode », un engouement du moment, qui poussent de façon totalement instinctive-mimétique, des foules de gens à en acheter des actions (comme au XVIIe siècle lorsque la mode était aux tulipes, un seul bulbe de cette plante « valait » des fortunes colossales). Une fois pour toutes, il convient de comprendre que ce qui se passe à la bourse – donc en finances en général – n’est que purs mouvements d’attractions-répulsions subjectives provoqués par les manigances de ceux (les traders et autres agents de ventes-achats de titres, actions…) qui désignent au bon peuple, en spéculant de mille et une manières, ce qu’il convient de convoiter en bourse ou non.

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Omar Aktouf


[1] Cf. contribution précédente à propos de la monnaie et Aristote.

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