Pour le bien des citoyens et de nos services publics ».
IKEA est bien connue pour le peu d’impôts qu’elle paie à l’État. Elle bénéfice d’allègements fiscaux qui lui permettent de payer une somme bien inférieure à ce qu’est le taux normal appliqué aux entreprises. Mais ces cadeaux fiscaux ont une incidence sur la société. Cet argent qui ne rentre pas dans les caisses de l’État, ce sont des investissements qui ne sont pas engagés dans les services publics comme les écoles, la mobilité, les infrastructures, ou encore les soins de santé.
« Nous avons choisi symboliquement IKEA aujourd’hui car le coût pour la société des réductions d’impôts qui lui sont accordées représente chaque année le coût d’un hôpital de 350 lits, », explique Camille, participante à l’action. C’est en effet déguisés en médecins, malades, femmes enceintes et même en prêtre que les citoyens ont voulu faire passer leur message au ministre, installant ainsi un véritable hôpital de substitution au sein d’IKEA Anderlecht.
Les déductions fiscales sont le fruit de choix politiques, qui renforcent une lutte mondiale entre États dans laquelle les multinationales usent de pratiques de lobbying afin d’obtenir le plus d’avantages fiscaux possibles. Certaines multinationales ne se contentent pas de faire du lobbying. Certaines sont passées maîtres dans les montages qui facilitent l’évasion fiscale à grande échelle.
« Nous faisons appel au bon sens de l’État belge. L’austérité qui touche la population de plein fouet peut être évitée, s’il a le courage d’imposer les entreprises comme il se doit et de lutter efficacement contre la fraude fiscale. Personnellement, je suis fière de payer mes impôts. Mais j’aimerais que les entreprises participent également à l’effort, vu les énormes bénéfices qu’elles enregistrent », conclut Camille.