Il est parfaitement insuffisant de se battre contre le seul projet de traité UE-USA (TTIP) car par le biais du projet de traité UE-Canada (CETA), déjà signé, 81% des 41.811 entreprises nord-américaines opérant en Europe gagneraient la possibilité d’attaquer les États européens (et les collectivités locales) sans même avoir besoin du projet de traité TTIP … car ces 33.867 entreprises nord-américaines implantées en Europe …ont une filiale au Canada !
Il se pourrait donc bien:
1 – que les USA jugent peu utile, ou même inutile, un traité UE-USA et reportent leurs énergies sur le projet de traité trans-Pacifique
2 – que les entreprises nord-américaines se contentent de s’implanter plus largement au Canada et n’exposent donc aux menaces du traité que leurs seules filiales
3 – que la Commission, experte en la matière, utilise les soit-disant tribulations des négociations du projet UE-USA pour nous enfumer et cacher l’avancement “tranquille” du traité UE-Canada qui lui est en route vers une ratification … qu’il ne faut surtout pas attendre pour manifester avec force notre opposition.
Ce serait une catastrophe très grave car les entreprises nord-américaines pourrait agir en Europe et les entreprises européennes ne pourraient pas agir directement aux USA.
Le combat fondamental est donc celui du GMT = grand marché transatlantique, c’est à dire au minimum celui contre les 2 projets de traité UE-Canada et UE-USA.
J’espère très vivement que POUR mettra en priorité la sensibilisation des ONG sur ce point essentiel car je vois encore passer des annonces de manifestations contre le bœuf aux hormones et le poulet au chlore organisées par … des collectifs anti-“tafta” ! C’est à désespérer quand on voit des erreurs de cibles aussi flagrantes : je persiste à penser que ces actions contribuent tout simplement et malheureusement à l’enfumage des citoyens … très vivement souhaité par la Commission de Bruxelles !
Pierre Lefèvre
Stop-GMT ccLeMinervois
34210-La Caunette
