Ce mercredi 15 février, les députés européens auront à se prononcer sur le CETA. De nombreux citoyens européens se sont déjà exprimés. Cet accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada, ils n’en veulent à aucun prix et le font savoir.
A l’automne 2014 se constituait une alliance composée de plus de 500 organisations européennes. Stop TTIP avait pour objectif de lancer une initiative citoyenne européenne pour contrer les traités transatlantiques TTIP et CETA. Bien qu’ayant recueilli plus de 3,5 millions de signatures à travers l’Europe, cette ICE n’a pas été acceptée par la Commission européenne.
Loin de se décourager, le collectif est depuis resté à la pointe de la lutte, innovant même. Ainsi, via une procédure en ligne, la campagne CETA check a permis aux citoyens d’interpeller les eurodéputés en les interrogeant sur leur position vis-à-vis du traité. Plus de 120.000 personnes y ont participé, générant des dizaines de milliers de questions et de réponses.
A la veille du vote de ratification (ou de rejet) du CETA au Parlement européen, une action a été entreprise pour rappeler que cet accord bien plus que commercial représente «une menace pour la démocratie, l’Etat de droit, l’environnement, la santé, les services publics, mais aussi les droits des consommateurs et le droit du travail et renforce le pouvoir des multinationales aux dépens de la démocratie et du bien commun».
Une pancarte symbolisant cette pétition a été remise lundi soir à deux vice-présidents du Parlement européen, l’Autrichienne Ulrike Lunacek (Die Grünen) et le Grec Dimitrios Papadimoulis (Syriza). Ulrike Lunacek a souligné que «3,5 millions de personnes ont signé pour un commerce plus équitable, plus durable écologiquement et socialement et pas pour quelque chose qui crée plus de problèmes qu’il n’en résout».
EU parliament vice-presidents @UlrikeLunacek @papadimoulis accept @eci_ttip 3.5 million names against #CETA ahead of Wednesday’s vote. pic.twitter.com/YpmIuz7bjZ
— TTIP of the Iceberg (@TTIPBeware) 13 février 2017
Une mobilisation européenne s’est donné rendez-vous à Strasbourg ces 14 et 15 février et d’autres actions sont prévues pour réaffirmer l’opposition de la société civile à ce traité.